Expositions
" En avant la musique ! " - Les fanfares dans la Somme.
Désignant à la fois une formation musicale composée de cuivres accompagnée ou non de percussions, et une composition musicale, la fanfare fait partie intégrante du paysage français depuis longtemps.
Les premières traces archéologiques et bibliographiques des fanfares remontent à l’Antiquité avec la présence des formations musicales dans les légions romaines. Les enlumineurs du Moyen-Age qui les représentent dans les manuscrits en offrent les premières traces visuelles.
Au fil du temps, cette pratique musicale collective et souvent de plein air s’enracine en Europe et aux Etats-Unis.
Plusieurs compositeurs célèbres du XVIIe siècle, tels Lully et Haendel, contribuent au développement des fanfares en créant des œuvres ou partie d’œuvres composées plus spécifiquement pour les cuivres : Fanfare pour un carrousel royal en 1686 et Fireworks music en 1749. La plus ancienne mention d’une fanfare dans les Archives de la Somme remonte à 1766 dans les comptes du Collège d‘Amiens (D13).
A partir de la Révolution, les fanfares occupent une place importante dans les cérémonies nationales. L’unité nationale se retrouve dans La Marseillaise qui devient chant national en 1795 et est définitivement adopté comme hymne national en 1879. Les sonorités musicales des fanfares deviennent exaltantes et sont présentes dans toutes les fêtes républicaines.
Le XIXe siècle constitue l’âge d’or des fanfares. Les sociétés de musiques (l’autre nom des fanfares) se développent dans toutes les régions rurales, chaque commune possède sa société musicale constituée en association. La musique se démocratise et rencontre un franc succès parmi la classe ouvrière. Les grands patrons proposent des loisirs à leurs ouvriers et la création de fanfares apaise les rapports sociaux en évitant la fréquentation des cafés et des syndicats. A la fin du XIXe siècle, les sociétés de musique se regroupent autour de fédérations.
Petit à petit, certaines formations se spécialisent dans la musique militaire, déambulatoire, de fête de rue ou préfèrent les concerts en kiosque à musique ou en salle de spectacle. Ces ensembles développent par la suite des écoles de musiques pour former gratuitement les futurs membres des fanfares.
Lieu de socialisation, la fanfare renforce les liens entre habitants d’un même village ou d’une même usine, elle anime les fêtes de villages et les commorations. Les sorties des fanfares représentent souvent la seule occasion de sortir du village.
Le déclin des fanfares s’est amorcé dans la seconde moitié du XXe siècle à la faveur d’autres musiques et d’une image ringarde et démodée par l’uniforme et le répertoire proposé. Malgré tout, le nord de la France maintient la tradition des orchestres de plein air.
Le renouvellement du répertoire et l’arrivée des fanfares au sein des grandes écoles ou des universités telle l’Ecole nationale des Beaux-Arts, l’Ecole normale supérieure, la faculté de médecine du Kremlin-Bicêtre a permis un regain d’intérêt pour ces distractions musicales.
Aux Archives de la Somme, du 24 mars 2025 au 31 juillet 2025, du lundi au jeudi de 9h à 17h. Ouverture un dimanche par mois de 14h à 17h avec une visite guidée à 15h.
Renseignements complémentaires au 03.60.03.49.50 ou à archives@somme.fr
Précédentes expositions
Souvenirs de courses : compétitions automobiles dans la Somme au XXe siècle
Le sport automobile est né en France dès la fin du XIXe siècle peu de temps après l’apparition des automobiles. Très populaires, les compétitions automobiles voient le jour un peu partout dans le département de la Somme dès le début du XXe siècle. Malgré leur dangerosité et de nombreux accidents, beaucoup de communes organisent rallyes ou courses de côte pour le plus grand plaisir du public. L’organisation de ces évènements sportifs a laissé des traces dans les archives historiques ainsi que de nombreux témoignages photographiques.
Tous ces documents sont présentés jusqu’au 6 mars aux Archives départementales de la Somme.
Aux Archives de la Somme, du 13 janvier au 6 mars 2025, du lundi au jeudi de 9h à 17h.
Entrée libre. Renseignements complémentaires au 03.60.03.49.50 ou à archives@somme.fr
Du Passage à l'Ancrage
"Les Mouvements de populations dans la Somme du XVIe au XXIe siècle"
du 16 septembre 2024 au 2 janvier 2025
La Somme est depuis le Moyen-Age une terre de passage où se croisent les migrations volontaires (travail, regroupement familial, études) et les migrations contraintes ou forcées (guerres, exil politique, déportation, rapatriement).
Les documents exposés évoquent l’évolution de la réglementation nationale et locale et font des focus sur des thématiques liées aux mouvements de population dans notre département.
Aux Archives de la Somme, du 16 septembre 2024 au 2 janvier 2025, du lundi au jeudi de 9h à 17h.
Ouvertures exceptionnelles un dimanche par mois (14h-17h) avec visite conférence à 15h : 13 octobre, 3 novembre, 15 décembre.
Sans réservation.
Des lectures musicales, en lien avec cette exposition sont proposées les 18 et 20 octobre, 15, 17, 22 et 24 novembre, 6 et 8 décembre.
Sur réservation uniquement au 03.60.03.49.50
D'autres manifestations, en lien avec l'exposition, ont lieu tout au long du semestre. Cliquez ici pour les découvrir.
Résistance – Répression – Déportation.
Femmes de France au camp de concentration de Ravensbrück, 1942-1945
L'exposition itinérante en langue allemande et française met en lumière les trajectoires et expériences des quelques 7000 femmes, qui ont été déportées de France au camp de concentration de Ravensbrück dans le cadre de la répression pour motifs politiques.
L'exposition illustre la diversité des origines sociales et nationales de ces femmes et montre de quelles manières la résistance et la répression sont empreintes de stéréotypes de genres. Les multiples formes de résistance, de détention et de survie sont représentées dans une sélection de biographies.
Aux Archives de la Somme,de janvier à juin 2024
En liens avec l'exposition, une conférence-débat "Les Femmes dans la Résistance" a été organisée le 21 février 2024
Cliquez ici pour plus d'informations sur le programme de cette conférence
Exposition " Ça mousse…Histoire intime de l’hygiène dans la Somme " (exposition présentée du 4 septembre au 14 décembre 2023)
Si pour des milliards de gens sur terre, se laver les mains, se brosser les dents, prendre une douche, aller aux toilettes sont des actes si évidents qu’ils en sont devenus banals, il n’en a pas toujours été ainsi.
Des thermes de l’Antiquité, retrouvés sur le sanctuaire gallo-romain de Ribemont-sur-Ancre aux étuves moyenâgeuses des villes samariennes, nos lointains ancêtres avaient pris l’habitude de fréquenter les bains publics. Il était alors plus facile de se rendre dans ces établissements que de prendre un bain chez soi.
L’apparition des épidémies et la peur soudaine de l’eau en font limiter l’usage. L’Homme de la Renaissance préférait changer de chemises ou les superposer plutôt que de se laver. L’hygiène des cheveux trouva elle aussi un subterfuge avec l’invention de la perruque. L’utilisation des parfums, onguents, poudres parfumées venait cacher les odeurs de malpropreté.
Malgré l’ordonnance du bailliage d’Amiens de 1637, rendant obligatoire l’installation de latrines dans les maisons samariennes, l’absence d’égouts favorisait le déversement des pots de chambre et autres immondices dans les rues ou dans les rivières. Des mésaventures nauséabondes pouvaient arriver à tous les passants qui respiraient continuellement de mauvaises odeurs.
Le courant hygiéniste qui vit le jour au XIXe siècle et la volonté de lutter contre les épidémies, firent de l’hygiène une grande cause de santé publique. Les villes instaurent, dès lors un service public d’hygiène avec l’ouverture des bains-douches, des fontaines publiques, des lavoirs et des vespasiennes pour les habitants qui n’étaient pas équipés d’eau courante. Aux quatre coins du département, de nombreux villages de la Somme installèrent des bains-douches au début du XXe siècle.
La fabrication du savon s’industrialisa au XIXe siècle et entraina l’ouverture d’une trentaine d’établissements samariens spécialisés dans ce commerce. La Guerre et la mondialisation eurent raison de cette spécialité qui reste aujourd’hui très confidentielle avec seulement trois savonneries locales.
De 1958 à 2018, la fabrication des machines à laver marqua également le territoire amiénois grâce aux entreprises Laden et Whirlpool.
Il est difficile d’imaginer notre société sans chasse d’eau, sans égouts ni eau courante. Sans toutes ces commodités auxquelles nous sommes habitués au point de ne plus les remarquer, la vie serait sûrement bien moins agréable.
L’exposition sera accompagnée de nombreuses animations : visites-conférences le dimanche, ateliers en pleine conscience le samedi, lectures théâtralisées et ateliers pour le jeune public.
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Exposition "A bicyclette. Histoire de la fabrication et des usages du vélo dans la Somme" (exposition présentée du 11 juillet au 15 décembre 2022)
A l’heure où le département de la Somme est labellisé Somme Terre de jeux 2024, la nouvelle exposition des Archives de la Somme présente la riche histoire vélocipédique du département à travers une centaine de documents historiques inédits. Le visiteur aura l’occasion de découvrir la grande tradition samarienne de construction de vélos grâce aux affiches commerciales des maisons Strock, Hurtu, Rochet …. et notamment celles de la Société industrielle d’Albert.
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Exposition " Entrées d'archives " (exposition présentée du 11 octobre au 31 décembre 2021)
La première des missions des Archives départementales fait l’objet d’une nouvelle exposition « Entrées d’archives ». Il s’agit de la Collecte qui représente l’enrichissement permanent mais raisonné des collections. Depuis l’ouverture du site annexe en 2018, les versements d’archives publiques ont représenté 1053 mètres linéaires (ml). Les archives privées sont venues compléter les collections pour un total de 121 ml. Au total, ce sont 25,9 kml qui sont conservés aux Archives de la Somme.L’exposition présente au public un florilège de nouveaux documents et propose de nouvelles pistes de recherches sur l'histoire du département.
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Exposition "Les Hommes de la Cathédrale, Parchemins inédits du XIIe au XVIe siècle" (exposition présentée du 20 septembre au 1er juillet 2021)
Exposition réalisée en partenariat avec les étudiants en Master Histoire de l'Université Picardie Jules Verne, sous la direction de Pascal Montaubin, maître de conférence en histoire médiévale à l'U.P.J.V.
Présentation inédite de documents historiques médiévaux sur les chanoines et les évêques qui ont travaillé à la reconstruction de la cathédrale d'Amiens.
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Exposition "Cathédrale d'Amiens - MISCELLANÉES - Regards Contemporains" (exposition présentée du 20 septembre au 1er juillet 2021)
par Agnès GOMEZ, Sylvie GOSSELIN, Hélène HENIQUEZ, Jean-Michel HENIQUEZ, et Hélène NATY. Un collectif d'Artistes présente leurs oeuvres. Quand les Archives départementales de la Somme invitent cinq artistes contemporains à proposer leur vision personnelle de la cathédrale, cela donne lieu à cinq « cathédrales » aussi différentes que le sont les approches, les méthodes et les pratiques de ces quatre plasticiens du Collectif Élidée et de leur invitée. Parallèlement un autre dialogue est institué par la confrontation entre les œuvres exposées et des documents proposés par les Archives elles-mêmes à partir de leurs fonds patrimoniaux.
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Une Pléiade de Savants - Hommes de science et de culture dans la Somme du XVIe siècle à nos jours (exposition présentée du 20 janvier au 16 mars 2020)
Le catalogue, dictionnaire biographique, est une sélection partielle, subjective et non exhaustive des savants et hommes de culture qui, samariens de souche, d’adoption ou de passage, ont fait la grandeur et le rayonnement de notre territoire à travers les siècles.
Comme une lettre à la Poste ! (exposition présentée du 16 septembre au 16 décembre 2018)
Saviez-vous que la distribution du courrier remonte aux temps les plus anciens ? Qu’il s’agissait pour le roi d’un enjeu politique et que les routes de postes permettaient de contrôler le territoire ?
Saviez-vous que le calendier des Postes apparaît au début du XVIIIe siècle, l’uniforme du facteur juste après la Révolution française et que la distribution du courrier s’est faite à pied, à cheval, en vélo, en voiture et maintenant en trottinette électrique ?
Saviez-vous que les premier timbres étaient fiscaux et que le port des lettres était payé à l’arrivée avant la création du timbre poste en 1848 ?
À savoir :
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