"Dons de mémoire" 2013-150 : archives de la famille Avé

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"Dons de mémoire" : collecte d'archives privées sur la Grande Guerre

Présentation du contenu

La famille Avé a confié aux Archives départementales de la Somme la numérisation d'un ensemble de documents ayant appartenu à leurs ancêtres Pierre Avé, Fernand Dubois, Marcel Toulmonde, Jeanne Pillon et Julien Deudon.

Marcel Toulmonde est né le 7 avril 1893 à Amiens. Il est le fils de Hilaire Jules Toulmonde et de Bocquet Louise. Il fait partie de la classe 1913 (matricule n° 1236). Après la guerre, Marcel Toulmonde est employé de bureau à Amiens et habite place au Fil.

Fernand Dubois, cousin germain de Marcel Toulmonde, est né le 24 décembre 1884 à Amiens. Il est le fils de Pierre Arthur Dubois et d'Olympe Céline Toulmonde. Il est cultivateur. Lors de tirage au sort de la classe 1904, il est dispensé du service car il est fils unique d'une veuve. Néanmoins, il est incorporé au 162e Régiment d'Infanterie à compter du 20 novembre 1905. Il est envoyé en disponibilité le 17 septembre 1906. Fernand Dubois est rappelé à l'activité par décret du 1er août 1914. Il arrive au corps le 6 août 1914 et passe au 151 Régiment d'Infanterie le 20 août 1915. Il part aux armées au 151e Régiment d'Infanterie le 16 octobre 1915. Fernand Dubois est tombé au combat le 20 mai 1916 aux Abris de terre près de Mort-Homme (Meuse). René Lechien, un camarade de régiment prisonnier au camp de Friedrichsfeld, apporte son témoignage le 5 janvier 1917 sur les circonstances de la mort de Fernand Dubois : il a été "tué par un éclat d'obus".

Julien Deudon est né à Andechy le 20 juin 1890. Il est le fils de Jean-Baptiste, cultivateur, et d'Aurélie Constance Canonne. Ses parents son originaires du département du Nord : Jean-Baptiste est né à Reumont en 1857 et Aurélie Constance est née à Mauroy en 1860. Conscrit de la classe 1910 (matricule n° 37, bureau de Péronne), il est rappelé à l'activité par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914. Il arrive au corps le 2 août. Caporal au 120e Régiment d'Infanterie, il décède des suites de blessure à l'ambulance n° 8 le 8 février 1915 à Sainte-Menehould (Marne).

Jeanne Deudon, soeur de Julien Deudon, est née à Andechy le 25 août 1882. Elle est la fille de Jean-Baptiste, cultivateur, et d'Aurélie Constance Canonne. Ses parents son originaires du département du Nord : Jean-Baptiste est né à Reumont en 1857 et Aurélie Constance est née à Mauroy en 1860. Elle épouse Louis Georges Fortuné Pillon, cultivateur né en 1878, le 10 décembre 1902 à Andechy.

Concernant Pierre Avé, nous ne disposons pas d'informations sauf de savoir qu'il a été mobilisé et qu'il a été en convalescence dans un hôpital militaire.

Lettre de Julien Deudon adressée à sa soeur Jeanne Pillon deux mois avant d'être tué au combat dans la Marne

Cote/Cotes extrêmes

134J171 (Cote(s))

Date

8 décembre 1914

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Somme

Caractéristiques physiques

lettre

Origine

Deudon Julien (1890-1915), cultivateur

Présentation du contenu

Cette lettre de Julien Deudon a été rédigée le 8 décembre 1914.

Il écrit : "Ma Chère Jeanne, Je suis au repos depuis ce matin à Florent [Florent-en-Argonne] et nous n'avons pas de meilleur temps pour nous redescendre que quand nous avons monté, mais là en arrivant on a pu changer de linge. Ma santé est toujours bonne et j'espère qu'il en est de même pour toi ainsi que tes petites. Ce matin j'ai reçu une lettre d'Andrée et j'ai été content de voir que la petite Firmine avait mis son petit mot. J'ai reçu aussi une carte de Louis mais cette fois il a reçu une lettre de moi. Je vais lui répondre immédiatement. Il ne se dit pas malheureux puisqu'il couche dans un bon lit. Andrée me met dans une lettre qu'il va y avoir probablement un grand coup dans notre contrée. Espérons que les Français auront la chance de les repousser bien loin, au moins vous pourrez savoir quelque chose sur notre pauvre pays. Les pertes ne seront pour rien pourvu que nous ayons le bonheur de retourner. Meurisse est toujours en bonne santé et me prie de te souhaiter le bonjour ainsi qu'à toute la famille. Il reçoit assez fréquemment des nouvelles de sa femme et le temps lui semble un peu moins long. Marchons dans l'espérance que cette Guerre ne tardera pas à se terminer. Je ne vois plus grand nouvelle à te dire et termine en t'embrassant bien fort ainsi que les petites et toute la famille. Ton frère qui t'aime. Julien." Il ajoute ensuite : "Andrée me demande ce que sont devenus les gens dont elle me donne les noms. Louis Bonnelle, Georges Dupont, M. Carré, Leroy et Médé sont toujours là, mais quand à Savard il a été fait prisonnier il y a un peu de temps."

Julien Deudon est né à Andechy le 20 juin 1890. Il est le fils de Jean-Baptiste, cultivateur, et d'Aurélie Constance Canonne. Ses parents son originaires du département du Nord : Jean-Baptiste est né à Reumont en 1857 et Aurélie Constance est née à Mauroy en 1860.

Conscrit de la classe 1910 (matricule n° 37, bureau de Péronne), il est rappelé à l'activité par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914. Il arrive au corps le 2 août. Caporal au 120e Régiment d'Infanterie, il décède des suites de blessure à l'ambulance n° 8 le 8 février 1915 à Sainte-Menehould (Marne).