Documents figurés isolés d'un format supérieur à 24 x 30 cm (1 FI)

1 media

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Date

1600-2019

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Somme

Origine

Origines diverses

Modalités d'entrées

Achat, don, tri

Présentation du contenu

1FI - Documents iconographiques isolés d'un format supérieur à 24 x 30 cm (cartes, plans, dessins, estampes, photographies, lithographies, affiches, etc.)

Les giboyeurs de mer. Chasse aux canards. (dessin de Riou, Gravure de Linton)

Cote/Cotes extrêmes

1FI945 (Cote(s))

Date

1866

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Somme

Caractéristiques physiques

Illustration

Particularité physique

papier
Bon
Couleur
Gravure au burin

Dimensions

24,5 x 34 cm

Origine

RIOU Edouard (1833-1900), illustrateur français

LINTON William James (1812-1897), graveur sur bois

Présentation du contenu

La chasse aux canards sur les côtes de la Manche. Cette gravure est parue dans le Journal Illustré du 25 mars 1866 dans une version en noir et blanc sous le titre "La chasse en carême. Les giboyeurs de mer". Le giboyeur est un nom qui s'applique "exclusivement à ceux qui mettent leur fusil en exploitation et qui font métier du gibier de passage qu'ils tirent. [...] le flair prodigieux du vieux giboyeur qui, venant se poster par une nuit obscure, saura deviner et choisir, sur une immense étendue d'eau et de roseaux, le point unique où se fera la tombe. (La tombe, mot en usage chez les giboyeurs normands, est la partie toujours variable d'un marais ou le côté d'un cours d'eau sur lequel le gibier s'abattra de préférence pendant la nuit. La connaissance de ce point est une question d'orientation et surtout d'observations très assidues). La basse Seine, sur une partie de son parcours, est encaissée dans de hautes et abruptes falaises sur les flancs desquels on distingue de place en place de légères lignes blanches à peine accusées. Ce sont les avalures, sentiers étroits, sinueux, conduisant du sommet de la grève, accessibles en plein jour par ceux-là seulement qui, les pratiquant depuis longtemps sont à l'épreuve du vertige. [...] , par les froides et nébuleuses soirées d'hiver, alors que l'oeil ne peut plus qu'imparfaitement diriger le pas, ces ombres humaines se montrent du haut des avalures. Ce sont les chasseurs de nuit. Armés d'un lourd fusil d'un poids considérable, chaussés de lourdes bottes, il s'engagent résolument au milieu de ces périlleuses tranchées, glissant le long des rampes escarpées auxquelles ils semblent littéralement suspendus. Routiers des falaises, chaque anfractuosité du roc, chaque racine, chaque pierre saillante leur est connue, et là où le pied de tout autre ne saurait trouver un seul point d'appui, ils ont su se composer un escalier dont les degrés ne sont guère franchissables que pour eux. Ils ont atteint la grève, et quelques instants après chacun d'eux a trouvé sa place. Les uns, pauvres hères auxquels le modique salaire d'une longue journée de travail ne suffit pas pour procurer le nécessaire à une famille nombreuse, viennent demander à leur fusil un supplément indispensable. Ils n'ont pas les moyens de faire construire un gabion qui les abriterait tant bien que mal des rigueurs de l'hiver, et cependant, au détour d'une roche détachée de la falaise et qui est venue rouler providentiellement jusqu'au bord de l'eau, ils ont tout à coup disparu. Une cavité que le temps à creusée dans cette roche, tel est leur abri, aussi bien rude sans doute ; mais qu'importe, les gabionneurs ne sont pas douillets, et quand ils ont rabattus sur leurs épaules le sursois goudronné et mis entre leurs dents le tuyau noirci de leur pipe, ils bravent sans sourciller le froid, le vent et la neige, et ils attendent stoïquement qu'un volier de vingeons ou de morillons passe à portée de leur arme redoutable. Plis loin, c'est un tonneau enfoncé dans le sable qui sert à cacher quelque misérable journalier ou, à l'occasion, un pauvre douanier de falaise, fournisseurs ordinaires des chasseurs de la ville, qui trouvent prudent de se faire honneur, moyennant une modique somme, d'un canard frappé [...]" Cet article sur les giboyeurs de profession a été écrit par L. Rocquencourt. Il indique en note qu'il existe également des giboyeurs amateurs (chasseurs de loisirs) dont "la hutte, véritable appartement, est parfaitement chauffée, fournie d'un lit confortable, et dans laquelle on boit du punch et du champagne." Les giboyeurs de profession sont généralement les plus nécessiteux et ne disposent pas de tout ce confort. Ces derniers affrontant un climat rude et froid durant les périodes de chasse, sont souvent victimes d'affections comme la pleurésie ou les rhumatismes articulaires incurables.

Edition : JOURNAL ILLUSTRE (LE)

Autres données descriptives

MANCHE

Mots clés lieux

Mots clés typologiques