Collection d'images pieuses (11FI)

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Cote/Cotes extrêmes

11FI (Cote(s))

Date

[1600-1970]

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementale de la Somme

Origine

Origines diverses

Modalités d'entrées

Don, achat, tri

Langue des unités documentaires

Français

Image dei para Virginis montus acuti multis Miraculis Celebris - ego diligentes me diligo

Cote/Cotes extrêmes

11FI611 (Cote(s))

Date

XVIIIe siècle

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Somme

Caractéristiques physiques

Image religieuse

Particularité physique

Couleur
Gravure en couleur

Dimensions

10x7 cm

Biographie ou Histoire

Notes en date du 27/10/2022 de M. Dominique Verhaegen, Historien de l'Art et Documentaliste :

Évocation du culte rendu à la Vierge à l'Enfant de Montaigu (Scherpenheuvel en Brabant flamand) et des dévotions liées à son pèlerinage popularisés à partir du XVIIe s., dans le contexte de la Contre-Réforme, avec le soutien actif des Archiducs Albert et Isabelle, gouverneurs des Pays-Bas espagnols. Entre gauche et droite, passé et présent se partagent la scène.

Aux pieds de la statue miraculeuse, accrochée à un chêne, se groupent sur le tertre un homme et une femme du peuple qui, privés de l'usage de leurs jambes, exposent de petites potences, dérisoires moyens de progression, et les liens de chair qui retenaient captifs leurs membres atrophiés. À droite, un homme, au pourpoint ouvert, mais les jambes nues, se tient agenouillé en prière. De la bouche d'une figure à l'arrière s'échappe un démon. Le cartel accroché à l'arbre reprend le début du verset 8 : 17 du livre des Proverbes, ici appliqué à la Vierge : « Ego Diligentes me Diligo », soit : « Moi, j'aime ceux qui m'aiment ».

Se remarquent, à gauche, à l'arrière-plan, le chêne à l'image d'origine entre la chapelle en bois de 1602 et la première chapelle maçonnée de 1604. La nouvelle église heptagonale, au dôme étoilé, apparait à droite, construite entre 1609 et 1627 par Wenceslas Cobergher, architecte des monts de piété dans les Pays-Bas espagnols, la Flandre française et l'Artois.

Un relevé par Philippe Numan, greffier de la Ville de Bruxelles, qui en a examiné certains, de 73 cas d'épisodes miraculeux survenus entre 1603 et 1605, relate la guérison inexplicable, en 1604, d'un estropié de naissance et la délivrance d'une possédée du démon, identifiés parmi la littérature religieuse du temps comme étant Hans Clements, ou Jean Clement, natif de Lucerne, et la jeune lilloise Catherine du Bus. Le jeune homme figure guéri sous les traits du personnage, montrant les jambes, agenouillé à droite, pendant que Catherine exhale le Malin, soutenue par une compagne.

Légende restituée : « Imago deipar Virginis montus acuti multis Miraculis Celebris », ou : « Image de la Vierge de Montaigu, Mère de Dieu, réputée pour de nombreux miracles »

L'origine de la gravure doit être recherchée parmi les milieux graphiques anversois actifs à l'époque au sein de la Gilde Saint-Luc. Signature de l'éditeur « brunie » à droite ?

Images pieuses, médailles de pèlerinage et même bannières de procession véhiculent pour Montaigu la représentation du chêne porteur de la statue miraculeuse, témoin de la piété

des Archiducs souvent figurés, agenouillés en prière à son pied. Cette iconographie des Archiducs en prière se diffusera d'ailleurs largement à travers l'imagerie et la médaille pieuses, avant les objets dérivés, jusqu'au concile Vatican II (1962-1965).

Présentation du contenu

Image pieuse représentant la Vierge Marie et l'Enfant Jésus.