Archives de Georges LISCH, architecte : la reconstruction de la sucrerie d'Eppeville dans la Somme (49FI)

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Bâtiments administratifs et annexes de la sucrerie d'Eppeville : les cuisines

Cote/Cotes extrêmes

49FI6 (Cote(s))

Date

1920-1922

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Somme

Caractéristiques physiques

dessin

aquarelle

Origine

Lisch Georges (1869-1960), architecte

Biographie ou Histoire

En février 2012, les Archives départementales de la Somme ont acheté à la Librairie - Galerie Alain CAMBON à Paris une partie du fonds de l'architecte Georges Lisch portant sur la construction des Nouvelles sucreries d'Eppeville, près de Ham, dans la Somme, et sur la reconstruction du village de Béthancourt-en-Vaux dans l'Aisne. Quelques documents photographiques montrent les ruines de la râperie d'Ercheu, dans la Somme.

Ce fonds est constitué presque exclusivement de documents iconographiques (plans, dessins et photographies). Néanmoins, un tapuscrit de 2 pages précise le contexte du projet du complexe industriel et d'habitations de la sucrerie d'Eppeville.

Georges Just Antoine Lisch est un architecte français né à Bois-Guillaume le 2 juillet 1869 et décédé à Paris le 28 août 1960 à l'âge de 91 ans. Il est issu d'une famille d'architecte. Il est aussi le petit-neveu de Jean Houël (1735-1813), peintre et graveur de renom. Son père, Jean-Juste Gustave Lisch (1828-1910), élève de Vaudoyer et de Labrouste, devient architecte au service de l'Etat en 1852, où il est attaché aux travaux de restauration de l'Elysée. Inspecteur général des Monuments historiques entre 1878 et 1901, il succède à Viollet-le-Duc comme architecte du diocèse d'Amiens puis au château de Pierrefonds.

Georges Lisch suit une formation d'architecte à l'école des Beaux-Arts de Paris en 1888. Diplômé en 1898, il commence sa carrière au côté de l'architecte E. Moyeux et surtout aux côtés de son père, Jean-Juste Lisch.

Parmi les réalisations importantes de Georges Lisch figurent la construction de l'église de Flers (Orne), le musée d'Orléans ou la restauration du château de Vaux-le Vicomte (Seine-et-Marne) et celui d'Athis-Mons (Essonne).

Après la première guerre mondiale, il réalisera deux opérations architecturales d'envergure. En 1920, Edmé Sommier, fils de l'industriel Charles Sommier (Sucres Sommier), lui demande de bâtir les nouvelles sucreries d'Eppeville dans la Somme. Le projet est ambitieux car il s'agit de créer la plus grande sucrerie de France.

Parallèlement, Charles Letrosne, architecte et ami de Georges Lisch, auteur de "Murs et toits pour les pays de chez nous" (1923), lui confie la reconstruction du village dévasté de Béthancourt-en-Vaux dans l'Aisne.

La construction de la sucrerie d'Eppeville reste La seule réalisation industrielle de Georges Lisch. Pour ce chantier important, l'architecte s'inspire de la première gare ferroviaire du Havre, construite en 1887 par son père.

Le fonds, essentiellement composé de documents photographiques mais dont les pièces les plus remarquables sont un ensemble de dessins aquarellés, est organisé en trois parties.

La première partie présente les archives (tapuscrit, plan, dessins aquarellés) du projet architectural de la sucrerie d'Eppeville.

La seconde partie est consacrée au reportage photographique des différentes étapes de la construction, principalement les maisons d'habitation.

Enfin, dans une dernière partie, sont classés différents ensembles photographiques représentant notamment les destructions de guerre sur le site de la râperie d'Ercheu et des vues du village de Béthancourt-en-Vaux (Aisne).