"Dons de mémoire" 2019-247 : archives de la famille Martin

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Cote/Cotes extrêmes

134J265 (Cote(s))

Date

1910-1920

Modalités d'entrées

"Dons de mémoire" : collecte d'archives privées sur la Grande Guerre

Présentation du contenu

Dans le cadre de la Grande Collecte, Monsieur Martin a fait don aux Archives départementales de la Somme d'une photographie et d'un diplôme d'honneur concernant son grand oncle Emile Martin.

Emile Martin est né le 30 mars 1890 à Amiens. Il est le fils d'Eugène Martin et de Joséphine Persyn.

Il exerce la profession de mécanicien lorsqu'il est appelé pour le service armé de la classe 1910. Incorporé le 8 octobre 1911 dans le 3ème Bataillon de Chasseurs à pied à Saint-Dié des Vosges, il est rendu à la vie civile le 8 novembre 1913.

Mobilisé en août 1914, il est rappelé à l'activité comme chasseur de 2ème classe et intègre l'unité du 8ème Bataillon de Chasseurs à Pied qui tient garnison à Etain dans la Meuse. Envoyé en Belgique, il est mort lors de l'attaque de l'Yser à côté de Pervyse le 25 octobre 1914.

Portrait en buste d'Emile Martin en uniforme

Cote/Cotes extrêmes

134J265 (Cote(s))

Date

[1910]

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Somme

Caractéristiques physiques

Photographie

Particularité physique

Papier
Noir et blanc

Biographie ou Histoire

Emile Martin est né le 30 mars 1890 à Amiens (Somme). Il est le fils d'Eugène Martin et de Joséphine Persyn. Il exerce la profession de mécanicien lorsqu'il est appelé pour le service armé de la classe 1910. il est incorporé à compter du 8 octobre 1911 et rejoint le 3ème Bataillon de Chasseurs à Pied, en garnison à Saint-Dié (Vosges), le 9 octobre. Il est rayé des cadres et rendu à la vie civile le 8 novembre 1913. Mis en réserve de l'armée active, il est affecté au 8èùe Bataillon de Chassuers à Pied.

Célibataire et sans enfant, il est rappelé à l'activité comme Chasseur de 2ème classe, la 1er août 1914, par ordre de mobilisation générale. Il arrive au corps le 2 août et intègre son unité, le 8ème BCP, qui tient garnison, depuis le 5 octobre 1913 à Etain, dans la Meuse, près de Verdun. C'est là qu'il connaît son premier baptême du feu, le 20 août 1914 au combat de Beuveilles et surtout le 21 aoû, en attaquant le bois de Tappes. Du 22 au 24 août, le 8ème BCP tient la position d'Arrancy pour protégéer un grand mouvement de repli puis il est embarqué, en chemin de fer, à Verdun, le 29 août, pour descendre entre Reims et Bétheny. Il subit, dès lors, le repli stratégique qui précède la bataille de la Marne. Il y est engagé, du 6 au 11 septembre, dans le secteur de Mondement, au nord-est de Sézanne et, le 12 septembre, le 8ème BCP passe la Marne sur des radeaux pour prendre position dans la région d'Auberive-sur-Suippes. D'Auberive, le Bataillon se porte aux environs de Reims et garde ses positions du 28 septembre au 21 octobre où il se distingue particulièrement dans les attaques près du fort de la Pompelle. Envoyé en Belgique par chemin de fer, le 8ème BCP passe la frontière le 22 octobre. Il est d'abord engagé à Nieuport puis il quitte la ville, le 24, pour être mis en ligne du côté de Pervyse où les allemands ont réussi à traverser l'Yser. C'est au cours de l'attaque du village de Kloosterhock le 25 octobre par le 8ème qu'Emile Martin a été tué.

Il a vraisemblablement été inhumé à proximité du champ de bataille, pendant les combats. Ses restes, s'ils existent, ont été rassemblés dans l'ossuaire, ou une tombe marquée "un inconnu", du cimetière militaire français Saint-Charles de Potyre à Ypres (Belgique).

Par décret du 12 mars 1920, Paul Deschanel, Président de la République, confère à Emile MARTIN la médaille militaire à titre posthume. Cette concession comporte l'attribution de la Croix de Guerre 1914-1918 avec étoile de bronze et la citation suivante :

"Bon chasseur, courageux et dévoué. Glorieusement tombé pour la france à Pervyse, le 25 octobre 1914."