"Dons de mémoire" 2014-202 : archives de la famille Gogois

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"Dons de mémoire" : collecte d'archives privées sur la Grande Guerre

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La famille Gogois a confié aux Archives départementales de la Somme la numérisation du journal tenu par Jacques Gogois entre 1914 et 1921 Jacques Gogois est né le 11 février 1907 à Amiens. Il est le fils d'Emile Gogois, professeur de dessin au Lycée d'Amiens, et d'Augustine Sarazin. En 1914, Jacques est alors âgé de 7 ans. Sa tante Marie Roze, dit "Tante Mi", épouse du sculpteur Albert Roze, l'encourage à tenir un journal de vie. Marie Roze est aussi son professeur de piano. Jacques pose ses premières écritures sur un cahier le 24 février 1914. Il tiendra ce journal jusqu'à l'âge de 13 ans. Ses écrits sont régulièrement contrôlés par sa tante, qui émarge avec des remarques, des conseils et des encouragements. Les premiers écrits sont ceux d'un jeune garçon de 7 ans. Ils sont simples et naïfs, mais sincères. Progressivement, l'écriture et le style évoluent, les phrases et la pensée se structurent, le jeune garçon réfléchit, analyse et comprend le sens des choses. Jacques Gogois affirme également son goût pour les arts plastiques. Ses cahiers sont agrémentés de nombreux dessins, croquis et aquarelles qui démontrent son réel talent dans ce domaine artistique. Il agrémente aussi ses écrits de coupures de presse, mais aussi de photographies familiales et d'éléments plus insolites, comme des mèches de cheveux des membres de la familles, de pièces de monnaie, etc. Parfois, certaines photographies plus anciennes sont insérées. Il s'agit de documents rétrospectifs sur des évènements ou souvenirs familiaux, comme par exemple le mariage de sa tante Marie avec Albert Roze en 1902. La guerre, il en parle au travers de la correspondance entretenue avec son frère Jean, qui se bat à Verdun, puis rejoint un régiment de chars de combat en 1918. Il en parle aussi au travers de ses observations ou de ses lectures : les passages de troupes, les prisonniers de guerre, les bombardements, etc. Cette chronique est exceptionnelle, car elle donne la vision de la vie quotidienne d'un enfant amiénois durant et après la Grande Guerre. Par la suite, Jacques fait ses études à Grenoble. Il devient électricien. Un accident de travail assez grave le contraint à arrêter définitivement son activité professionnelle. Doué dans les arts plastiques, il devient alors artiste peintre. En 1938, il épouse à Luton (Angleterre), Phyllis Maragret Emily Carpenter, jeune fille au pair de la famille. Jacques Gogois est décédé à Le Cannet (Alpes-Maritimes) le 6 décembre 2001.

Journal d'un jeune amiénois. "Mon journal n° 3, Jacques Gogois, 12 ans, 1918"

Cote/Cotes extrêmes

134J215 (Cote(s))

Date

18 avril 1918 - 7 décembre 1918

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Somme (version numérique)

Caractéristiques physiques

cahier

Particularité physique

Couleur
Papier

Origine

Gogois Jacques (1907-2001), électricien et artiste peintre

Biographie ou Histoire

Jacques Gogois est né le 11 février 1907 à Amiens. Il est le fils d'Emile Gogois, professeur de dessin au Lycée d'Amiens, et d'Augustine Sarazin. En 1914, Jacques est alors âgé de 7 ans. Sa tante Marie Roze, dit "Tante Mi", épouse du sculpteur Albert Roze, l'encourage à tenir un journal de vie. Marie Roze est aussi son professeur de piano. Jacques pose ses premières écritures sur un cahier le 24 février 1914. Il tiendra ce journal jusqu'à l'âge de 13 ans. Ses écrits sont régulièrement contrôlés par sa tante, qui émarge avec des remarques, des conseils et des encouragements. Les premiers écrits sont ceux d'un jeune garçon de 7 ans. Ils sont simples et naïfs, mais sincères. Progressivement, l'écriture et le style évoluent, les phrases et la pensée se structurent, le jeune garçon réfléchit, analyse et comprend le sens des choses. Jacques Gogois affirme également son goût pour les arts plastiques. Ses cahiers sont agrémentés de nombreux dessins, croquis et aquarelles qui démontrent son réel talent dans ce domaine artistique.. Il agrémente aussi ses écrits de coupures de presse, mais aussi de photographies familiales et d'éléments plus insolites, comme des mèches de cheveux des membres de la familles, de pièces de monnaie, etc. Parfois, certaines photographies plus anciennes sont insérées. Il s'agit de documents rétrospectifs sur des évènements ou souvenirs familiaux, comme par exemple le mariage de sa tante Marie avec Albert Roze en 1902. La guerre, il en parle au travers de la correspondance entretenue avec son frère Jean, qui se bat à Verdun, puis rejoint un régiment de chars de combat en 1918. Il en parle aussi au travers de ses observations ou de ses lectures : les passages de troupes, les prisonniers de guerre, les bombardements, etc. Cette chronique est exceptionnelle, car elle donne la vision de la vie quotidienne d'un enfant amiénois durant et après la Grande Guerre. Par la suite, Jacques fait ses études à Grenoble. Il devient électricien. Un accident de travail assez grave le contraint à arrêter définitivement son activité professionnelle. Doué dans les arts plastiques, il devient alors artiste peintre. En 1938, il épouse à Luton (Angleterre), Phyllis Maragret Emily Carpenter, jeune fille au pair de la famille. Jacques Gogois est décédé à Le Cannet (Alpes-Maritimes) le 6 décembre 2001.

Présentation du contenu

Quelques extraits du journal :

- Jeudi 18 avril 1918 : Marcel est avec nous depuis une semaine. Nous avons reçu une lettre de Jean : il est en bonne santé. Il pleut tout le temps. Les allemands ont encore avancé dans la Nord. Il ont pris Bailleul, Merville et d'autres villages. Ils sont à 7 km d'Hazebrouck qui n'est pas loin de la mer du Nord. Les boches veulent prendre Calais d'où ils canonneront l'Angleterre. La ville d'Amiens est toujours bombardée...

- Samedi 20 avril 1918 : ... Le bombardement d'Amiens continue. Par obus (le jour) : la cathédrale a déjà reçu 3 obus, ses sacs l'ont protégée. Saint-Acheul est très bombardé à cause de la ligne de chemin de fer. Par gothas (la nuit) : la grosse voûte du tunnel qui est devant le cirque est percée d'une torpille.

- Lundi 21 octobre 1918 : ... En ce moment règne dans toute la France, une terrible grippe : "la grippe espagnole". Beaucoup de personnes en meurent. A Amiens, une vingtaine de personnes par jour. Et dans toute la France, surtout dans le midi, c'est pareil et même pire. C'est très contagieux...

Langue des unités documentaires

Français