Documents figurés isolés d'un format inférieur à 24 x 30 cm (2 FI)

1 media

Déplier tous les niveaux

Présentation du contenu

2FI - Documents iconographiques isolés d'un format inférieur à 24 x 30 cm (cartes, plans, dessins, estampes, photographies, lithographies, affiches, etc.)

Portrait du contre amiral Perrée - (Saint-Valery sur Somme, 19 décembre 1761 - Le Généreux, 17 février 1800)

Cote/Cotes extrêmes

2FI687 (Cote(s))

Date

1761-1800

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Somme

Caractéristiques physiques

Estampe

Particularité physique

Noir et blanc
Lithographie

Dimensions

37 x 25,5 cm

Origine

MAURIN, DESSINATEUR ;LEMOINE AUGUSTE, GRAVEUR

Présentation du contenu

Portrait du contre amiral Perrée. Jean Baptiste Perrée embarque comme mousse au cabotage à l'âge de douze ans, en 1773. Il navigue au commerce jusqu'en 1792, exception faite d'une campagne dans la marine royale, en 1785, comme aide-pilote sur la gabarre Boulonnaise. Au début de 1793, il est fait enseigne de vaisseau, puis lieutenant de vaisseau à titre provisoire en mai 1794. Titularisé en octobre, il prend alors le commandement de la frégate Proserpine, avec laquelle il fait 63 prises dans l'Atlantique. Cette fructueuse campagne lui vaut d'être nommé capitaine de vaisseau en septembre 1795. Il prend alors le commandement d'une division de 4 frégates et 2 corvettes, avec sa marque sur la Minerve. Il est chargé de détruire les établissements anglais de la côte occidentale d'Afrique, et s'empare durant cette opération de 54 navires marchands et de 2 corvettes anglaises, qu'il ramène à Toulon. En mars 1796, il commande la frégate Diane en Méditerranée, puis en Adriatique. Avec ce navire, il reprend en rade de Tunis une frégate et deux corvettes prises par les Anglais, et les ramène à Toulon avec 600 prisonniers ! Nommé chef de division, il transporte à Toulon les objets d'art pris par Bonaparte en Italie. Il devient commandant des armes à Venise en mai 1797, puis en septembre à Ancône. Il participe à l'expédition d'Egypte en tant que commandant du Mercure. A l'issue du débarquement à Alexandrie, il laisse son commandement pour prendre celui de la flottille du Nil. Le 13 juillet, il bat avec l'appui de Desaix les Egyptiens qui ont bloqué le Nil au niveau de Chabreis. Bonaparte le nomme alors contre-amiral et lui remet un sabre d'honneur. En novembre 1798, il prend le commandement de la Station navale d'Alexandrie, avec pavillon sur la frégate Alceste. Avec ses trois frégates (Alceste, Junon et Courageuse), il accompagne la progression de Bonaparte, mouillant à Jaffa le 15 avril, veille de la victoire du mont Thabor : il amène des pièces de gros calibre, des munitions et des vivres pour le siège. Il croise alors au large de Saint-Jean d'Acre, capturant de nombreux bâtiments tentant d'y pénétrer, tout en échappant à l'escadre de Sidney Smith, forte de 2 vaisseaux, 1 frégate et 10 avisos. Devant lever le siège, Bonaparte renvoie Perrée et sa division à Alexandrie avec des blessés, puis en France ; en vue de Toulon, elle tombe le 18 juin sur l'escadre de Keith, forte de 30 navires, et doit se rendre. Echangé, Perrée reprend du service en 1800 quand Bonaparte le désigne pour apporter un renfort de 3000 hommes à l'île de Malte. A la tête d'une division composée du vaisseau de 74 canons Généreux, de la frégate Badine, des corvettes Sans-Pareille et Fauvette et de la flûte Ville de Marseille, il doit se rendre au large de La Valette, bloquée par les Anglais. Là, en combinant une action avec les forces de Decrès qui y sont stationnées (les vaisseaux Guillaume Tell, Athénien, Dégo et les frégates Diane, Justice et Carthaginoise), il doit forcer le blocus et atteindre l'île. Il sort de Toulon le 1er février 1800, et se présente devant La Valette le 17 février. Là, il est aussitôt attaqué par les 5 vaisseaux de Nelson : Foudroyant, Alexander, Audacious, Northumberland et Lion. Après une belle résistance, le Généreux, désemparé, est obligé de se rendre. Le contre-amiral Pérrée, l'Intrépide Perrée, comme le surnommait Bonaparte, l'oeil gauche atteint par une balle, la cuisse droite fracassée par un boulet, succombera de ses blessures. Son sacrifice et le vaillant combat de son vaisseau permettront à ses trois frégates de s'échapper. La Ville de Marseille est capturée. (D'après Histoire des Marins Français, 1789-1815, de H. GRANIER)

Imprimeur : LEMERCIER

Bibliographie

Catalogue expo A.D.S., N°90