"Dons de mémoire" 2015-210 : archives photographiques de la famille Harlé sur les aviateurs Pickard et Broadley

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Cote/Cotes extrêmes

134J47 (Cote(s))

Date

1941-1946

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Somme

Origine

Don.

Biographie ou Histoire

Pickard, Charles Percy (1915-1944)

Charles Percy Pickard est né au 82 Main Road, Handsworth, à Sheffield, le 16 mai 1915. Il est le cadet d'une famille de deux garçons et trois filles. Il est issu de l'union de Percy Pickard, est marchand de pierres, et de Jennie Skelton.

Après une carrière universitaire médiocre au Framlingham College, dans le Suffolk, Charles Percy Pickard part pour le Kenya en 1932, où il gère une exploitation agricole.
En novembre 1935, il rejoint le King's African Rifles (KAR) - régiment colonial britannique.

Après son retour en Angleterre en 1936, Pickard ne réussit pas à intégrer le corps des officiers de l'armée. Néanmoins, il est accepté par la Royal Air Force (RAF) et commissionné en 1937 en tant qu'officier pilote dans la réserve de pilotes dela RAF. Il es alors affecté au Bomber Command.

En 1939, il était adjoint et pilote personnel du maréchal de l'air Sir John Baldwin, commandant de la RAF College à Cranwell.

Le 11 novembre 1939, il épouse (contre la volonté de ses parents) à Westminster, Dorothy Hodgkin (1912-1998), fille du lieutenant-colonel Harry Sidney Hodgkin et de Elsie Gray McMordie, fille de un ancien maire de Belfast. De cette union né un fils en 1943.

Il a joué un rôle clé dans de nombreuses opérations militaires aériennes, comme le succès du raid aéroporté Commando contre l'installation radar allemande de Wurzburg près de Bruneval, et de nombreuses sorties "cloak and dagger", pour le transport de matériel et d'agents pour le S.O.E. (Special Operations Executive) dans l'Europe nazie occupée.

Il est le commandant du légendaire raid de la prison d'Amiens ("opération Jéricho" du 18 février 1944) durant lequel une formation britannique de 15 bombardiers bimoteurs Mosquito escortés par huit chasseurs Typhoon a bombardé la prison et le siège de la Gestapo à Amiens.

"L'opération Jericho" est un succès. Alors que Pickard et son copilote, le Lieutenant J. A. 'Bill' Broadley reprennent de l'altitude, à 500 pieds, leur avion est attaqué par l'arrière par des Focke-Wulf 190. Ces chasseurs allemands ont reçu l'ordre de se précipiter depuis l'aérodrome de Grevillers dans le Pas-de-Calais pour intercepter la formation britannique. L'interception est intervenue juste après la fin de son bombardement. L'un des pilotes de la Luftwaffe, Wilhelm Mayer, dans sa première rafale de feu, sectionne la queue du Mosquito de Charles Pickard. Le Mosquito bascule sur le dos et plonge vers le sol, explosant en flammes à l'impact. Pour Wilhelm Mayer, c'était sa 13e victoire. Pickard et Broadley, âgés respectivement de 28 et 23 ans, meurent dans le crash.

Modalités d'entrées

Photographies données par M. Harlé aux Archives de la Somme pour être numérisées et mises en ligne.

Les restes calcinés du Mosquito de Pickard et Broadley près du village Saint Gratien. Le transport des dépouilles des deux aviateurs par des habitants du village

Cote/Cotes extrêmes

134J47 (Cote(s))

Date

18 février 1944

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales de la Somme

Caractéristiques physiques

Photographie

Origine

Photographie issue d'un ensemble de photographies conservées par la famille Harlé.

Biographie ou Histoire

Pickard, Charles Percy (1915-1944)

Charles Percy Pickard est né au 82 Main Road, Handsworth, à Sheffield, le 16 mai 1915. Il est le cadet d'une famille de deux garçons et trois filles. Il est issu de l'union de Percy Pickard, est marchand de pierres, et de Jennie Skelton.

Après une carrière universitaire médiocre au Framlingham College, dans le Suffolk, Charles Percy Pickard part pour le Kenya en 1932, où il gère une exploitation agricole.
En novembre 1935, il rejoint le King's African Rifles (KAR) - régiment colonial britannique.

Après son retour en Angleterre en 1936, Pickard ne réussit pas à intégrer le corps des officiers de l'armée. Néanmoins, il est accepté par la Royal Air Force (RAF) et commissionné en 1937 en tant qu'officier pilote dans la réserve de pilotes dela RAF. Il es alors affecté au Bomber Command.

En 1939, il était adjoint et pilote personnel du maréchal de l'air Sir John Baldwin, commandant de la RAF College à Cranwell.

Le 11 novembre 1939, il épouse (contre la volonté de ses parents) à Westminster, Dorothy Hodgkin (1912-1998), fille du lieutenant-colonel Harry Sidney Hodgkin et de Elsie Gray McMordie, fille de un ancien maire de Belfast. De cette union né un fils en 1943.

Il a joué un rôle clé dans de nombreuses opérations militaires aériennes, comme le succès du raid aéroporté Commando contre l'installation radar allemande de Wurzburg près de Bruneval, et de nombreuses sorties "cloak and dagger", pour le transport de matériel et d'agents pour le S.O.E. (Special Operations Executive) dans l'Europe nazie occupée.

Il est le commandant du légendaire raid de la prison d'Amiens ("opération Jéricho" du 18 février 1944) durant lequel une formation britannique de 15 bombardiers bimoteurs Mosquito escortés par huit chasseurs Typhoon a bombardé la prison et le siège de la Gestapo à Amiens.

"L'opération Jericho" est un succès.

Le Mosquito de Pickard et Broadley est attaqué par l'arrière par des Focke-Wulf 190. Ces chasseurs allemands ont reçu l'ordre de se précipiter depuis l'aérodrome de Grevillers dans le Pas-de-Calais pour intercepter la formation britannique. Le Mosquito est abattu quelques minutes avant le début du bombradement de la prison. L'un des pilotes de la Luftwaffe, Wilhelm Mayer, dans sa première rafale de feu, sectionne la queue du Mosquito de Charles Pickard. Le Mosquito bascule sur le dos et plonge vers le sol, explosant en flammes à l'impact. Pour Wilhelm Mayer, c'était sa 13e victoire. Pickard et Broadley, âgés respectivement de 28 et 23 ans, meurent dans le crash à Saint-Gratien (Somme).

Broadley, John Alan (1921-1944)

John Alan Broadley est en 1921 né à Richmond, dans le Yorkshire.

Il entre  dans la Royal Air Force (RAF) à la sortie de l'école. Il suit une formation de sergent observateur et effectue de nombreuses opérations au-dessus de l'Allemagne pendant les deux premières années de la guerre.

En mai 1941, il rejoint le 9e Escadron et devient le navigateur régulier de Pick Pickard.  De juin à août, il vole avec le capitaine Pickard pour attaquer des cibles allemandes majeures telles que Hambourg, Düsseldorf et Cologne. Il reçoit la Distinguished Flying Medal (DFM) pour ses capacités et son courage exceptionnels.

En août 1941, il est affecté au No.138 Squadron, une unité de service spécial, pour des opérations de largage et de récupération de matériel pour la résistance et les agents britanniques sur le terrain.

Le 18 novembre 1941, il est nommé officier de la RAFet passe au n°51 Squadron. Dans la nuit du 27 au 28 février 1942, il vole avec Pickard sur l'opération Biting, qui consiste à larguer des parachutistes pour récupérer des parties du radar allemand Würzburg à Bruneral, près du Havre.

En juillet 1942, il est affecté au 296e Squadron, une unité de remorquage de planeurs. Au cours du mois de novembre, il rejoint le 161e Squadron, une autre unité de service spécial.

Le 1er décembre 1943, il effectue son dernier transfert au 21e Squadron de la 140e Escadre de la 2e Force aérienne tactique. Nommé officier de navigation de l'escadre en janvier 1944. Il effectue de nombreux raids à basse altitude avec Pickard, notamment dans le cadre de l'opération Jericho où il perdra la vie.

Modalités d'entrées

Photographies données par M. Harlé aux Archives de la Somme pour être numérisées et mises en ligne.

Présentation du contenu

Des civils français, arrivés rapidement près de l'épave de l'avion, sortent les corps de Pickard et Broadley à l'aide de bâtons. Les ailes, les épaulettes, le revolver et les rubans à médailles sont retirés et coupés des uniformes, afin d'empêcher les soldats allemands de les emporter comme trophées de guerre. Ces effets ont été rendus aux familles après la guerre.

Langue des unités documentaires

Français